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Le confinement représente une nouvelle donne importante dans le secteur immobilier. Il est essentiel de bien appréhender les enjeux et les évolutions de comportement des acheteurs pour bien se positionner. Vous souhaitez connaître les perspectives offertes par les acheteurs à court et/ou moyen terme ? Décryptage de la situation par nos experts.

 

Le bouleversement apporté par le confinement

Le confinement correspond à la période allant du mardi 17 mars jusqu’au lundi 11 mai en France. Afin de lutter contre l’épidémie du Coronavirus, le gouvernement a décidé de restreindre très fortement les déplacements des Français.

Dans ce contexte, les missions et le travail en lien avec le secteur immobilier n’étaient pas jugés comme faisant partie des activités essentielles. Les visites de biens immobiliers n’ont pas été possibles, de même que certains chantiers ont pris du retard.

Il convient également d’ajouter que le confinement a marqué l’arrêt brutal, bien qu’artificiel, de l’économie. Cette situation engendre ainsi une période d’incertitudes et l’ouverture probable d’une vague de licenciements pour l’automne 2020.

Les retards pris par le secteur immobilier, de même que la perte de revenus des Français, risquent d’avoir de multiples conséquences pour les achats. Il est essentiel de bien comprendre les enjeux et les pistes potentiellement intéressantes pour les acheteurs.

La question des prix de l’immobilier

La période de confinement reste inédite dans l’histoire récente de la France. Les spécialistes n’ont donc pas de recul pour évaluer totalement les réactions du marché immobilier. En fonction de tel ou tel facteur, on peut tirer des conclusions différentes.

Il reste très difficile de prévoir l’évolution des prix de l’immobilier, car ces perspectives ne répondent pas toujours à des logiques intuitives. En effet, certains spécialistes considèrent que la crise économique conduit à une baisse des ventes. Cette diminution de la demande conduit nécessairement, selon eux, à une réduction des prix de vente dans l’immobilier.

Néanmoins, l’exemple français tend, parfois, à montrer le contraire. Ainsi, les prix de l’immobilier français ont atteint un pic en 2010-2011, soit au moment où le pays subissait le plus les conséquences de la crise financière de 2008-2009. Ainsi, si l’on reprend cet exemple, les prix de l’immobilier ont légèrement chuté en 2009 pour rebondir très rapidement ensuite. Les vendeurs de biens immobiliers peuvent être tentés de différer leurs ventes en attendant des jours meilleurs.

Enfin, la crise économique qui s’annonce va demander, aux différents États, des plans de relance. Ces plans massifs ont pour conséquence de créer de l’inflation et donc de participer à l’augmentation des prix de vente en immobilier.

L’accès aux prêts immobiliers

La facilité d’accès ou non à un prêt immobilier reste le nerf de la guerre en matière d’achats immobiliers. En effet, les acheteurs possèdent rarement les fonds propres nécessaires permettant d’acquérir directement un bien.

Or, l’obtention d’un prêt dépend de deux critères essentiels :

  • La capacité à prendre en charge chaque mensualité de l’emprunt. Ce facteur dépend du niveau de revenus d’un particulier ou d’un ménage. Néanmoins, une hausse trop brutale des prix de l’immobilier pourrait rendre certains biens inaccessibles.
  • La visibilité dans la durée. Sur ce point, la possession d’un contrat à durée indéterminée ou le travail dans un secteur porteur apparait comme un point positif. Malgré tout, la crise économique tend à obscurcir cette visibilité dans le temps.

Les organismes prêteurs pourraient alors se retrouver dans une situation paradoxale. D’une part, l’injonction de faciliter les prêts afin de relancer l’économie. D’autre part, la nécessité de préserver leurs résultats dans une période incertaine. Ainsi, le risque peut être de voir une augmentation des taux d’intérêt. Cette augmentation va alors avoir les conséquences suivantes :

  • La capacité totale d’emprunt diminue. Ainsi, les ménages acheteurs vont devoir opter pour des biens d’une valeur inférieure. Or, si ce facteur se conjugue à une augmentation des prix, l’achat va alors devenir très compliqué.
  • Une baisse nette et sensible du pouvoir d’achat. Les dépenses réalisées pour financer les intérêts vont préempter d’autres dépenses de consommation courante. La réduction de la consommation va alors accélérer la crise économique et la destruction d’emplois dans d’autres secteurs.

Ainsi, si les « planètes » s’alignent défavorablement, les perspectives risquent d’être difficiles pour les acheteurs. Néanmoins, cette période de confinement a révélé d’autres besoins pour les acquéreurs. Ces nouveaux besoins apportent de nouveaux marchés et, in fine, des perspectives plus positives.

L’arrivée de nouveaux marchés porteurs

Il serait erroné de ne pas intégrer, dans les perspectives du marché immobilier, la dimension psychologique du confinement. Ainsi, de nombreux ménages ont mal vécu l’expérience de rester à domicile pendant une période relativement longue. La vie quotidienne dans les grandes métropoles repose sur un accord tacite : les domiciles sont plus petits, mais les rémunérations sont plus attractives.

La période qui s’ouvre va, potentiellement, marquer la fin de l’attractivité des grandes métropoles. En effet, la ville va, peut-être, devenir un unique espace de travail. Certains spécialistes considèrent même que les centres urbains risquent de devenir la résidence secondaire des individus. Ces derniers faisant le choix de vivre à l’écart, plutôt en zone dite rurale. Par ailleurs, le développement du télétravail pourrait encourager cet exode urbain pour une partie de la population.

Les spécialistes de l’immobilier étudient donc les évolutions des comportements des acheteurs. En effet, ces derniers peuvent être tentés par des acquisitions de résidences secondaires relativement proches de leur domicile.

Dans l’inconscient collectif, le retour d’une période de confinement risque d’avoir un impact dans les choix futurs des acheteurs. Ces derniers vont privilégier des solutions de repli en France, adaptées à des séjours plus longs qu’en période de vacances.

En résumé, les biens suivants risquent de voir leur valeur augmenter considérablement :

  • Les maisons possédant un terrain ;
  • Les résidences secondaires accessibles le temps d’un week-end ;
  • L’ensemble des biens immobiliers proches de la côte ;
  • Et enfin, les biens situés dans des communes très isolées. En particulier, les biens situés dans la « diagonale du vide ».

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