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2021 : Tout ce qu'il faut savoir sur le secteur immobilier

L’année 2020 a particulièrement chamboulé le marché de l’immobilier en France. L’expérience des deux confinements et les nouvelles attentes des Français laissent toutefois entrevoir une nouvelle dynamique pour l’année à venir. Vous souhaitez tout savoir sur le secteur de l’immobilier pour l’année 2021 ? Nos experts font le point, pour vous, sur la question.

 

L’immobilier à l’épreuve du Covid-19

Comme d’autres secteurs professionnels, l’immobilier a particulièrement été affecté par la crise sanitaire de 2020. Le confinement de mars a d’abord marqué un arrêt total de l’activité économique en France et dans le monde. Les négociateurs immobiliers, les banques et les compagnies d’assurance ont toutefois pu maintenir une activité en distanciel afin d’orienter les acheteurs.

Face à l’ampleur de la crise, le marché de l’immobilier s’est mobilisé pour assurer un service minimum. Au cœur du premier confinement, un décret autorisait les actes notariés grâce à la signature électronique. L’enjeu principal ? Soutenir les transactions immobilières tout en assurant un respect de la distanciation sociale.

De la même manière, les investisseurs ont pu poursuivre certaines démarches comme :

  • L’élaboration d’un dossier de prêt ;
  • La visite virtuelle de biens immobiliers ;
  • L’entretien avec les promoteurs et les agents ;
  • La consultation des annonces, etc.

L’expérience du confinement a surtout permis aux Français de réévaluer significativement leurs critères d’achat. Encouragées par l’adhésion au télétravail, de nouvelles demandes transforment en profondeur le marché.

Post-confinement : les nouvelles attentes des Français

L’expérience du confinement pendant la crise a considérablement bouleversé les attentes des Français en termes d’investissement. La raison invoquée ? La promiscuité des petits logements et l’austérité des grandes métropoles. L’encouragement au télétravail permet aussi de mener une activité professionnelle depuis n’importe quel endroit dans le monde.

Investir dans un nouvel habitat permet d’aspirer à une meilleure qualité de vie, et d’anticiper plus sereinement les crises à venir. L’engouement pour les villes moyennes tend à expliquer les nouvelles tendances du marché de l’immobilier post 2020. En effet, la ville moyenne reste un parfait compromis entre environnement et immobilier.

Les petites villes misent sur leur attractivité sur différents critères comme :

  • Leur faible coût d’acquisition au m² ;
  • Leur attractivité économique ;
  • Leur proximité avec une grande métropole (Paris, Lyon, Bordeaux, etc.) ;
  • La qualité des services proposés (administratif, culturel, etc.) ;
  • La qualité de l’air et la présence d’espaces verts ;
  • Une bonne couverture numérique.

Notons que la ville moyenne permet aux investisseurs d’acquérir un habitat plus grand, avec la possibilité d’un accès extérieur (cours, terrasse, jardin).

Achat immobilier en 2020 : retour sur un bilan contrasté

Comme dans chaque secteur, le marché de l’immobilier a dû s’adapter aux conséquences de la crise sanitaire. L’expérience des deux confinements a freiné un grand nombre de projets d’achat ou de revente. Par ailleurs, les Français se sont également heurtés aux nouvelles contraintes du HCSF en matière d’offre de prêt.

Après une année 2019 plutôt favorable, l’INSEE enregistre toutefois près de 990 000 transactions immobilières sur l’année 2020. Les taux de prêt immobilier ont aussi affiché une hausse sensible à l’été 2020 de 1.11 % à 1.27 %. Toutefois, les taux sont à nouveau en baisse en cette fin d’année pour retrouver les taux record de l’année 2019.

Un paradoxe demeure néanmoins à l’aube de l’année 2021. Si les taux de crédit immobilier restent faibles, les investisseurs sont toutefois pénalisés par les limitations drastiques proposées par le HCSF.

De la même manière, l’INSEE évoque une forte hausse de l’immobilier en 2020 malgré un contexte économique difficile. Le pouvoir d’achat des Français a donc été pénalisé par trois contraintes majeures, à savoir :

  • Une poursuite de la hausse des prix des biens immobiliers ;
  • Une augmentation sensible des taux ;
  • Un durcissement de l’accès au prêt immobilier.

Toute prévision quant à la santé du marché immobilier en 2021 reste à relativiser. Si le contexte sanitaire reste sensible, certains changements pour l’année à venir semblent pourtant se dessiner.

2021 : quels changements prévoir pour le secteur de l’immobilier ?

Emprunt : des conditions qui évoluent

Selon un rapport récent du ministère de l’Économie, les conditions imposées par les banques en matière d’emprunt vont changer en 2021. Les mesures restrictives appliquées en 2020 vont s’assouplir à travers 3 changements significatifs :

  • Un crédit d’une durée maximum de 27 ans (contre 25 ans en 2020) ;
  • Un taux d’endettement limité qui passe de 33 % à 35 % ;
  • La possibilité pour les banques d’adapter ces règles pour 20 % des dossiers (contre 15 % jusqu’alors).

Notons qu’il sera toujours difficile d’obtenir un prêt immobilier sans apport. Même si la baisse du taux d’emprunt va se poursuivre, les primo-accédants risquent encore d’être particulièrement pénalisés.

L’annulation de la taxe d’habitation

Amorcée en 2020, la suppression de la taxe d’habitation sera également maintenue pour l’année à venir. Notons que les 20 % des foyers aisés soumis à la taxe d’habitation bénéficieront d’un allègement de 30 % au premier trimestre 2021.

La revalorisation des APL

La réforme des APL est prévue dès le 1er janvier 2021. La refonte des aides prévoit notamment un calcul fondé sur les revenus des 12 derniers mois et non des deux dernières années.

L’allongement du PTZ jusqu’en 2022

Le prêt à taux zéro permettant au primo-accédant d’accéder à la propriété d’un logement neuf ou ancien (après rénovation) se poursuit. Notons que seuls les revenus de l’année en cours seront pris en compte à partir de l’année 2022.

La prolongation de la loi Pinel

Le dispositif de la loi Pinel est maintenu jusqu’en 2024 afin de permettre une réduction d’impôts aux investissements dans le neuf à des fins locatives. Toutefois, les avantages fiscaux seront moindres à partir de l’année 2022.

2021 : entre changements et incertitudes

Après une année 2020 en demi-teinte, le marché de l’immobilier de 2021 annonce une dynamique plus forte, malgré des contraintes encore significatives. Toutefois, la prolongation de certaines mesures comme le PTZ, la réduction des taux ou l’allongement de la durée des prêts pourraient faciliter les démarches des investisseurs.


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