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Quel avenir pour l’immobilier dans les grandes métropoles ?

Nous l’avons vu, la crise sanitaire de 2020 a particulièrement bouleversé le monde de l’immobilier en France. Avec l’expérience du confinement, de plus en plus de Français souhaitent investir dans des logements présents dans des villes de taille moyenne ou à la campagne. Focus sur l’état du marché de l’immobilier dans les grandes métropoles à l’heure du Coronavirus.

 

Immobilier à l’ère Covid : les nouvelles tendances

Chaque année, la capitale parisienne connait une perte moyenne de 12 000 habitants en faveur des autres régions ou de la grande couronne. Les raisons invoquées sont nombreuses, à commencer par des prix prohibitifs et une envie d’espace et de grand air.

En 2020, l’expérience du confinement a largement confirmé cette dynamique, avec une fuite temporaire de 11 % des Parisiens. Face à l’incertitude de la crise sanitaire, les aspirations des futurs acquéreurs s’affirment autrement : parmi les nouveaux critères d’achat, l’achat d’un logement avec un accès à l’extérieur est largement plébiscité. De la même manière, l’envie d’une maison à la campagne ou dans des villes moyenne sont en hausse.

Avec l’essor du télétravail, les français misent davantage sur la proximité digitale que sur la proximité physique. L’éloignement pour gagner en qualité de vie en 2020 est plus que jamais une priorité. Le Covid-19 et la perspective d’autres virus potentiels transforment progressivement le paradigme de l’habitat.

Si la ruée vers la nature se confirme, les observateurs apportent toutefois de la nuance au phénomène. Les demandes de logements hors des villes s’effectuent davantage sur un périmètre de 30 kilomètres seulement. La zone périurbaine est encore peu attractive, tandis que la maison de campagne se heurte encore à un principe de réalité (isolement, désert digital, manque de service de proximité, etc.). Si les grandes métropoles résistent à la crise, le marché de l’immobilier urbain se réinvente progressivement pour préparer l’avenir.

Villes françaises : l’état du marché actuel

Grandes villes : vers une stagnation des prix immobiliers

Les grandes métropoles françaises affichent aujourd’hui une progression particulièrement faible des prix de l’immobilier. Sur l’ensemble du dernier semestre, des villes comme Paris, Nice, Toulouse, Bordeaux ou Lille affichent même un fléchissement de 0.4 % en moyenne. La seule métropole à tirer son épingle du jeu est Lyon avec une hausse sensible de 0.4 % au cours des trois derniers mois.

D’autres grandes villes comme Strasbourg, Nantes ou Rennes affichent encore une hausse prometteuse (+2.7 % sur Nantes). Ces chiffres s’expliquent essentiellement par deux phénomènes distincts : un maintien de la démographie dans ces centres urbains, tout comme une stagnation des chiffres du chômage.

Les villes qui résistent le mieux en temps de crise sanitaire sont les métropoles françaises de taille moyenne. L’engouement pour les villes plus petites se confirme, surtout lorsque le potentiel immobilier de la ville est au rendez-vous. C’est le cas par exemple des villes d’Angers, de Reims ou de Clermont-Ferrand dont le prix au mètre carré est encore raisonnable. Pour les investisseurs français, la ville moyenne comporte les avantages de la grande ville sans les inconvénients. Parmi les raisons invoquées, on cite le plus souvent :

  • Une sensation accrue de sécurité ;
  • Une plus grande proximité avec la nature ;
  • La recherche d’une ville à taille humaine ;
  • Des services de proximité de qualité (commerce, transport, hôpitaux, etc.) ;
  • Un meilleur confort de vie ;
  • Des prix plus accessibles (achat, location de bien immobilier).

Pour les français, l’enjeu est d’investir aujourd’hui dans des villes moyennes attractives sur le plan de l’emploi, des loisirs et de la culture. C’est aussi pour ces différentes raisons que les grandes métropoles restent encore particulièrement attractives aujourd’hui pour les acquéreurs les plus aisés.

Grandes métropoles : entre espoir et incertitude

Les conséquences de la crise sanitaire sur le marché de l’immobilier sont toujours en observation actuellement. En effet, les conséquences économiques du virus pourront se préciser dans les prochains mois, y compris sur l’ensemble de l’année 2020. En effet, les acteurs de l’immobilier en France évoquent déjà une chute significative du nombre d’acheteurs par rapport au nombre de vendeurs. On cite un écart de 6 % en moyenne aujourd’hui.

Toutefois, le désamour pour les grandes métropoles s’explique surtout par 2 critères spécifiques :

  • Une hausse constante des prix, y compris en période de crise ;
  • Une offre de logement toujours limitée dans les grandes métropoles (Paris, Bordeaux, etc…).

Toutefois, la construction de nouveaux programmes immobiliers dans les grandes métropoles pourrait être une solution pérenne dans les années à venir. Les promoteurs sont aujourd’hui formels : la construction de logement dans les grandes villes ou leur périphérie permettra d’endiguer une crise du logement certaine. L’enjeu est aussi de pallier la raréfaction des biens par des programmes immobiliers innovants, et particulièrement compétitifs.

Grandes villes : pourquoi elles attirent encore ?

Certes, un grand nombre d’investisseurs souhaitent investir à l’extérieur des villes pour gagner en confort de vie à l’heure du coronavirus. Le désamour pour les grandes villes reste toutefois modéré dans des villes aussi attractives que Paris, Lyon ou Bordeaux.

En effet, les métropoles attirent toujours les investisseurs aisés, amateurs de logements bourgeois au cachet singulier. Par ailleurs, des villes comme Lyon bénéficient d’une attractivité géographique, puisque situées au carrefour des échanges européens.

Le marché de l’immobilier dans les grandes villes peut se reposer sur différents critères qui persisteront au-delà de la crise. Les grandes villes se caractérisent par l’accessibilité des services, une activité sociale riche et un réseau de transport en commun avantageux.

La multiplication des infrastructures dédiées aux commerces ou au loisir instaure une dynamique particulièrement positive. Bon nombre d’investisseurs croient aussi en une relance de l’activité touristique à moyen terme. Par ailleurs, l’attractivité internationale de ces villes laisse entrevoir une relance de l’économie rapide au sortir de la crise.

Conclusion

La crise du covid-19 entraine un intérêt croissant des investisseurs pour les villes moyennes et la campagne. Toutefois, les grandes métropoles affichent toujours une hausse sensible de leur prix avec un maintien des investissements immobiliers. Les programmes de construction se multiplient pour faire face aux manques d’opportunités et les logements anciens attirent toujours une clientèle aisée.


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