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prevoyance

Alors que l’assurance emprunteur accompagne la plupart des investissements immobiliers, la prévoyance patrimoniale reste très peu utilisée. Plusieurs acteurs français tentent de se lancer sur le marché en collaborant avec les CGP. C’est le cas de la Fintech Digital Insure ou de Nevidis. Différentes solutions sont proposées, à l’instar de l’Assurance temporaire décès ou la garantie croisée.

La prévoyance offre une garantie contre les aléas de la vie. Elle permet de disposer d’une ressource financière en cas de décès ou d’accident entrainant un arrêt temporaire ou définitif d’activité. Elle protège également les proches de l’assuré.

En dépit de ses avantages, elle attire encore très peu de clients. Elle ne représenterait que 11 % du chiffre d’affaires des entreprises qui travaillent dans le secteur. Les CGP peuvent être un partenaire privilégié pour développer ce marché. Il leur appartient de présenter l’intérêt de la protection sociale à leurs clients. En effet, la prévoyance ne fait pas partie des conditions imposées pour l’octroi d’un prêt, au même titre que l’assurance emprunteur.

Des garanties contre les accidents de la vie

Thésia, Nevidis et Digital Insure font partie des acteurs qui se sont lancés sur le marché de la prévoyance patrimoniale. Chacun tente de le développer, en s’appuyant sur les conseillers en gestion de patrimoine (CGP) comme distributeurs.

Différents types de couvertures sont proposés, dont la temporaire décès. Celle-ci permet de disposer d’un fonds pour financer les procédures de succession en cas de décès. Elle donne également accès à un complément de revenus. Il vient s’ajouter aux avantages fournis par les régimes de base obligatoires et parfois par les complémentaires souscrits par l’employeur.

Ce type de couverture s’adresse notamment aux personnes actives ainsi qu’aux jeunes retraités. En effet, ces derniers n’ont plus droit à la garantie proposée par leur entreprise dès lors qu’ils cessent leur activité.

Autre solution avancée par ces acteurs : la garantie homme-clé. Elle permet de se protéger contre la disparition ou l’indisponibilité d’un collaborateur important au sein de l’entreprise. Que celle-ci soit temporaire ou définitive. La personne clé dont il est question peut être le dirigeant. Il peut aussi s’agir d’un collaborateur dont le savoir-faire est essentiel à la bonne marche de l’activité.

Cette protection concerne bien entendu les entrepreneurs. La garantie inter-associés intervient au même titre que l’assurance homme-clé, dédiée également aux créateurs et dirigeants d’entreprise. Elle est déployée en cas de décès de l’un des associés.

Le survivant pourra alors racheter les actions ou les parts du défunt avec les indemnités versées par l’assureur. Les héritiers peuvent pour leur part éviter toute contrainte quant à la gestion de l’entreprise. Ils peuvent aussi obtenir un capital qu’ils pourront par la suite utiliser librement.

Les offres de Protection sociale CGP développées par ces acteurs visent notamment les travailleurs indépendants et les auto-entrepreneurs.

Un régime obligatoire qui n’est pas toujours suffisant

La prévoyance patrimoniale peut aussi intéresser les chefs d’entreprise, les cadres et même les salariés. En effet, les régimes sociaux de base sont loin de pouvoir offrir une protection suffisante. Et ce, que ce soit pour les salariés ou pour les indépendants.

La couverture sociale est même dérisoire pour certains métiers. Un commerçant en régime normal perçoit par exemple 56,35 euros par jour maximum en cas d’arrêt prolongé à la suite d’une maladie. Soit un montant mensuel de 1 700 euros environ avant les prélèvements sociaux.

Le montant de la rente est de

  • 12 340 euros pour une invalidité de première catégorie ;
  • 34 075,08 euros en troisième catégorie avec recours à une tierce personne ;
  • L’indemnisation versée en cas de décès n’excède pas 8 227 euros.

Pour les salariés, les complémentaires souscrites par l’entreprise n’offrent pas toujours une prise en charge appropriée. Par ailleurs, la prévoyance ne fait pas partie des complémentaires obligatoires pour les personnes qui n’ont pas le statut de cadres. Aussi, elle est rarement souscrite chez la plupart des TPE.

La solution se trouve donc dans les offres de prévoyance complémentaire. Il s’agit d’un marché à exploiter pour les CGP au vu de la couverture actuelle. La prévoyance représenterait pour l’heure 6 % du chiffre d’affaires généré par ces professionnels, selon la plateforme Apredia. La pandémie de Covid-19 a également prouvé l’intérêt de ce type de protection sociale.

La formation s’avère cependant utile. La commercialisation de la prévoyance demanderait aux conseillers de travailler sur un domaine autre que celui traité habituellement.


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