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JO 2024

Les Jeux olympiques de Paris 2024 représentent une opportunité unique pour les propriétaires de générer des revenus en louant leur logement. Avec plus de deux millions de touristes attendus pendant, la demande d’hébergement sera exceptionnelle. Cependant, cette démarche nécessite une compréhension approfondie de la réglementation en vigueur et une organisation méticuleuse. Dans cet article, Maud Velter, co-fondatrice de Jedéclaremonmeublé et experte en fiscalité du meublé, livre des conseils précieux pour louer en toute sérénité pendant les Jeux olympiques.

 

Louer sa résidence pendant les JO

À Paris et dans d’autres grandes villes hôtes, les propriétaires peuvent louer leur résidence principale jusqu’à 120 jours par an sans autorisation de changement d’usage. Cependant, une déclaration préalable en mairie est obligatoire, sous peine d’une amende de 450 euros. La démarche, effectuée en ligne, attribue un numéro d’enregistrement à inclure dans les annonces de location. Pour éviter toute complication, il est essentiel de se conformer à cette formalité administrative.

En ce qui concerne le loyer, les propriétaires ont la liberté de le fixer, étant exemptés de l’encadrement des loyers appliqué aux locations classiques. Il est néanmoins judicieux de se renseigner sur les tarifs pratiqués pendant la période des Jeux pour établir une grille tarifaire compétitive.

Les revenus tirés de la location doivent être déclarés en 2025 dans la catégorie des Bénéfices industriels et commerciaux, au micro-BIC ou au régime réel. Les propriétaires percevant plus de 23 000 euros de loyers devront s’affilier à la Sécurité sociale des indépendants et payer des cotisations sociales.

Les propriétaires de résidences secondaires ou d’investissements locatifs doivent respecter des règles plus strictes. Dans les grandes agglomérations, dont Paris, une autorisation de changement d’usage est nécessaire pour louer un logement de manière répétée. La Cour de cassation a clarifié que deux locations au cours d’une même année constituent une répétition, pouvant entraîner une amende de 50 000 euros en cas de contrôle. Une vigilance particulière est donc requise pour éviter les sanctions.

Les locataires peuvent également envisager de sous-louer leur logement pendant les Jeux olympiques. Cependant, la loi du 6 juillet 1989 encadre strictement cette pratique. Une autorisation écrite du propriétaire est impérative, et le montant du loyer proposé au sous-locataire ne doit pas excéder celui payé au bailleur. Les locataires de logements sociaux prennent un risque significatif en sous-louant leur logement, car la location meublée saisonnière est strictement interdite, pouvant entraîner la résiliation du bail et des sanctions financières.

 

4 Conseils pratiques pour louer son logement pendant les JO

La fixation du prix de location est laissée à la libre appréciation des propriétaires. Certains ajustent leurs tarifs en fonction de la demande accrue pendant les Jeux olympiques. Des exemples concrets, tels que doubler ou tripler le prix habituel, illustrent la diversité des approches adoptées par les propriétaires.

Certains propriétaires adoptent des stratégies de sélection de clients, préférant cibler des professionnels avec une enveloppe financière plus élevée. La qualité des services offerts, allant du confort au savoir-être, est cruciale pour satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante. Des exemples d’initiatives, comme la réalisation de travaux de rénovation récents, soulignent l’importance de maintenir des normes élevées.

Louer sa résidence principale pendant les Jeux olympiques implique souvent que le propriétaire doive loger ailleurs. La gestion logistique, y compris l’accueil des hôtes, la remise des clés et le ménage, peut être déléguée à une conciergerie ou à un réseau de confiance. Un état des lieux à l’entrée et à la sortie est fortement recommandé pour prévenir d’éventuelles dégradations.

La multiplication des locations de courte durée peut causer des nuisances sonores aux voisins. Établir des règles claires, telles que l’interdiction de faire la fête dans le logement, contribue à éviter les plaintes. Avant de louer, il est crucial de contacter l’assureur pour vérifier la couverture en cas de location et de s’assurer que le contrat est adapté à cette situation particulière.


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