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La France vit actuellement une crise du logement sans précédent avec de graves conséquences sur les capacités de français à louer et acheter. Mais quelles sont les causes de cette crise ?

Le prix des logements à l’achat

Au cours des dernières décennies, les prix des logements ont connu une hausse spectaculaire, doublant en vingt ans, rendant l’accession à la propriété de plus en plus difficile. Cette flambée des prix de l’immobilier a des répercussions sur l’ensemble du marché, notamment sur les primo-accédants modestes.

Cette situation est préoccupante, car les personnes incapables d’acheter un logement se tournent vers la location, aggravant la demande déjà importante de logements à louer. Le manque d’offre abordable dans ce segment crée une pression supplémentaire sur un secteur déjà engorgé. Les raisons de cette hausse des prix sont multiples. La demande est supérieure à l’offre, ce qui crée un déséquilibre important sur le marché.

 

Le manque de logements neufs

Alors que 370 000 logements neufs ont été construits en France grâce, notamment, au dispositif Pinel qui encourage l’investissement dans des logements neufs proposés à bas prix à la location. Cependant, ces efforts sont insuffisants notamment du fait de l’emplacement des logements neufs construits : ils sont principalement construits en périphérie des villes, loin des secteurs en tension.

De plus, un autre point bloquant est le prix des logements neufs qui sont souvent trop chers pour les ménages modestes. Ces prix sont le fait de l’échec de la loi Elan qui devait inciter les investisseurs à acheter des logements moins onéreux, mais aussi de la montée des prix des matériaux de construction.

 

Les logements inoccupés

En France, la crise du logement est étroitement liée à la question des logements vacants, qui représentent environ 8,5 % du parc immobilier. Parmi ces logements inoccupés, bon nombre d’entre eux sont simplement en attente de location ou en cours de rénovation. Dans les grandes villes, où le marché immobilier est dynamique, il est naturel de constater un certain nombre de logements vacants, comme c’est le cas avec les 400 000 recensés en Île-de-France. Toutefois, seulement un sur six est durablement inoccupé.

D’autres facteurs contribuent également à cette problématique. Certains logements sont situés dans des zones peu attrayantes, ne correspondent pas aux besoins du marché ou sont tout simplement trop chers. Cette situation rend difficile l’idée d’y loger les demandeurs de logement ou les 140 000 sans-abris présents en France.

 

Les Prêts à Taux Zéro

En période d’inflation proche de zéro et de taux d’intérêt nuls, les prêts à taux zéro, peu coûteux pour l’État, pourraient jouer un rôle crucial alors que l’obtention de crédits devient plus complexe. Toutefois, cela pourrait également alourdir la facture pour la collectivité. Ces prêts complémentaires, dont les intérêts sont pris en charge par les fonds publics, suscitent des critiques.

En effet, au lieu d’élargir l’accès à la propriété pour une population plus large, ils semblent servir de complément pour l’achat de biens plus vastes et plus coûteux. Par conséquent, les prêts à taux zéro contribuent à l’augmentation des prix immobiliers, alors qu’ils étaient censés aider une frange de la population à devenir propriétaire. Ce système est sous le feu des projecteurs depuis plusieurs années, mais pour l’instant, il sera reconduit jusqu’en 2024.


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