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Le marché de l’immobilier neuf souffre ces cinq dernières années. Cette situation touche tout le territoire français et les raisons sont nombreuses. Constat général : les modifications apportées sur le PLU-H en 2016 ont impacté l’obtention des permis de construire. De ce fait, les propriétaires n’ont pas pu avancer. Ensuite, la pandémie de 2019 a aussi contribué à cette précarité.

Au vu de la difficulté à laquelle le logement neuf fait face, les métiers qui en sont reliés sont vulnérables. Les biens sont de plus en plus chers vu qu’ils se font rares. En effet, tant que les constructions ne suffisent pas, les transactions sont impactées. Les négociateurs immobiliers sont concernés par cette fragilité. Généralement indépendants, les revenus de ces professionnels diminuent.

L’alternative idéale est le portage salarial immobilier. Il permet au professionnel de préserver son autonomie et ne pas impacter sa masse salariale. Les sociétés de portage se chargent de la partie administrative et budgétaire. Par conséquent, l’indépendant porté peut se consacrer entièrement à la relance de ses activités.

La réalité 2021

Pour cette année 2021, seulement dans les 3 000 nouvelles propriétés sont prévues au total. Quoique 1 813 réservations aient été enregistrées de janvier jusqu’en juin 2021. Les statistiques ne sont pas bonnes en référence à 2019. Durant la même période, l’année 2019 a connu 28,6 % de plus que ce chiffre. À rappeler que 2020 n’est généralement pas considérée suite à la crise sanitaire qui a frappé le monde entier.

Au vu de cette réalité commerciale, les professionnels ont dû choisir d’autres zones. Le secteur de Villefranche-sur-Saône, le Nord Isère et l’Ain sont les plus prisés. Auparavant, ils étaient des destinations très dynamiques. Dernièrement, ils ont également commencé à faire face au même problème que Lyon. Pratiquement, sur 1 090 nouvelles constructions à la fin de l’année 2020, seules 918 sont disponibles six mois après.

Une baisse considérable de la construction neuve a pu être constatée depuis 2019. À un même intervalle, le taux est passé de 21 à 19 %.

D’après les résultats d’une étude, Pierre Chapon estime que :

« Plus on monte dans les tranches hautes de revenu, plus la part du neuf baisse. »

Effectivement, ceux qui perçoivent plus de 5 000 euros mensuels ne représentent que 17 % de la part du neuf. Un abaissement de deux points y est enregistré. Les familles gagnant 3 000 à 5 000 euros ont actuellement 21 % contre 22 % auparavant. Tandis que les foyers touchant 2 000 à 3 000 euros connaissent une stabilité de pourcentage de 20 %.

À partir de cette même étude, la part de marché moyenne est alors de 19 % contre 20 % avant la crise. Cependant, les institutions financières proposent des conditions de prêt intéressantes. Outre les taux d’intérêt réduits, le taux d’endettement est désormais de 35 %. Ce dernier a été de 33 % avant janvier 2021. Toutefois, les banques restent prudentes concernant les conditions d’octroi.

Le cas concret de la ville lyonnaise

La demande dépasse longuement l’offre en matière d’immobilier neuf sur la ville de Lyon. Selon les estimations des professionnels, 8 000 nouveaux logements sont à construire chaque année pour subvenir au besoin des habitants. 12 800 nouveaux habitants sont d’ailleurs enregistrés dans la région tous les ans. Or, depuis maintenant cinq ans, c’est un secteur qui est devenu précaire. La vente immobilière de 2020 a diminué de 33 % comparée à celle de 2019.

La fédération des promoteurs a annoncé que :

« Cette insuffisance de l’offre trouve son origine essentiellement dans les difficultés que rencontre la profession pour l’obtention des permis de construire. La révision du PLU-H, la crise sanitaire et les élections municipales ont fortement freiné les sorties d’opérations. »

Cette baisse significative se traduit alors par l’adoption du nouveau PLU-H qui rend plus difficile l’obtention de permis de construire. L’insuffisance du foncier disponible pourrait aussi en être la source. Les débuts de cette réduction ont été constatés vers 2017 et 2018. En effet, un écart de 20 % a déjà été enregistré durant ces périodes. Depuis ces temps, la relance n’a pas pu avoir lieu.


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